Le président sortant du Kenya, Uhuru Kenyatta, a assuré hier jeudi, que la transition se ferait « en douceur » après la Présidentielle âprement disputée du 9 août et dont les résultats, annoncés lundi, pourraient être contestés en justice.
Le chef de l’Etat sortant a assuré lors d’une rencontre avec des représentants religieux que « le processus de transition se ferait en douceur », a rapporté la Présidence.
Il ne s’est pas encore exprimé publiquement pour saluer la victoire de William Ruto, son vice-président, vainqueur de Raila Odinga avec environ 233.000 voix d’avance, dans l’une des Présidentielles les plus serrées de l’histoire du Kenya qui a dans le passé été secoué par des contestations post-électorales parfois marquées de violences sanglantes.
Elu président en 2013 puis réélu en 2017, Uhuru Kenyatta ne pouvait briguer de troisième mandat. Il a apporté son soutien à Raila Odinga, figure de l’opposition en lice pour la cinquième fois pour la fonction suprême.
« Le Kenya restera déterminé à enraciner les principes de bonne gouvernance afin de garantir que le pays maintienne sa position d’exemple éclatant de démocratie sur le continent, en maintenant la paix pendant cette période de transition », a déclaré la Présidence sur Twitter.
Lundi, après six jours d’interminable attente pour les 50 millions de Kényans, le président de la Commission électorale indépendante (IEBC), organe indépendant apparu profondément divisé, a annoncé la victoire de William Ruto à 50,49% des voix contre 48,85% pour Raila Odinga.
Ce dernier a rejeté mardi ces résultats, les qualifiant de « parodie ». Mais il a toutefois appelé ses partisans au calme et indiqué qu’il poursuivrait « toutes les options légales » disponibles.
Toute requête en contestation doit être déposée d’ici lundi 22 août auprès de la Cour suprême, qui dispose ensuite de 14 jours pour rendre sa décision. Si elle ordonne l’annulation, un nouveau scrutin doit être organisé dans les 60 jours.