PLUS DE 22 MILLIONS DE KENYANS ONT VOTE CE JOUR POUR ELIRE LEUR PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.

Si l’alliance politico-ethnique, entre le président sortant, Uhuru Kenyatta et le candidat Raila Odinga emporte l’adhésion des communautés concernées, une victoire du vétéran Odinga devrait clore le débat.

Parce que le poids électoral des deux ethnies Kikuyu (celle de Kenyatta) et Luo (celle de Odinga) EST LARGEMENT SUPÉRIEUR À CELUI DES KALENJI l(L’ETHNIE DE RUTO).

D’UN CÔTÉ ,il y a 22% et 13 % et de l’autre 12% de la population totale du pays.

Mais la mathématique ethnique n’accouche pas  nécessairement d’une certitude électorale, car, il y a des dizaines d’autres ethnies minoritaires qui, si elles sont coalisées, ou simplement votent, pour tel ou tel candidat, peuvent faire la différence.

Il y a ,par exemple  les LUHYA,14% ,les KAMBA qui font 11% de la population, et les Massai qui sont bien connus ,mais très minoritaires (environ 2%).

En vérité le Kenya est une mosaïque ethnique de plus de 50 millions d’habitants.

Le duo Uhuru/Odinga serait majoritaire ,si le vote ethnique est totalement respecté.
c’est le pari du président sortant et de son associé, ancien adversaire farouche, qu’il a combattu ,pendant de longues années.

Cette lutte sans merci a fait des milliers de victimes, lors des multiples confrontations électorales qui les a opposés.

Le curieux est que ,Uhuru a fait faux  bond à son vice-président Ruto, pour s’allier avec Odinga.

Cette nouvelle alliance serait un ticket gagnant, si les difficultés économiques ne compliquaient pas le tableau, pour les analystes politiques.

ELU,PUIS RÉÉLU,UHURU KENYATTA dirige le Kenya depuis 2013 et a réussi l’exploit de faire grimper son pays au niveau des Etats ,à revenu intermédiaire, le seul dans sa zone géographique.

Grâce à un taux de croissance de 6% environ, pendant près d’une décennie.

Il a investi massivement dans les infrastructures et a développé les services.

Sans freiner ,au contraire, le développement agricole.

La Covid a freiné cette embellie qui subit, aujourd’hui le choc de l’inflation et le poids de la dette.

Résultat : la pauvreté continue de gagner du terrain et le mécontentement populaire, aussi.

 

C’est dans ce contexte que s’est déroulée la campagne électorale.

Le vote de ce jour a été calme, globalement.

Les résultats officiels sont attendus vers la fin de semaine.

Toutefois, les candidats ont des formations politiques outillés pour obtenir, rapidement les résultats.

Il faut souhaiter que la transparence prévale et que le verdict des urnes soit accepté par tous.

 

Odinga ,à 77 ans, joue son va-tout, dans ce qui devrait être sa dernière bataille électorale, si jamais, il mordait, encore une fois la poussière.

William Ruto qui n’a que 55 ans, a du temps devant lui, pour d’autres confrontations électorales.

Il a cependant l’atout de la jeunesse et, si jamais il triomphait ,pourrait changer la donne politique nationale, en donnant des raisons d’espérer aux minorités ethniques.

Il faut retenir que si aucun des deux candidats n’obtient la majorité de plus de 50%,un deuxième tour serait organisé.