Après dépouillement de 90% des bureaux de vote, le président sortant UHURU KENYATTA devance de dix points son rival RAILA ODINGA(54% contre 44%), selon des résultats provisoires donnés par la commission électorale. Le camp Odinga conteste les chiffres qualifiés de « fictifs ». Mais ces résultats étaient donnés en temps réel par un système électronique mis en place à cet effet.

Ils sont donc assez fiables, en attendant que les procès verbaux réclamés par l’opposition soient disponibles pour permettre une confrontation des chiffres. Il est important de noter que les partisans d’Odinga contestent la victoire de Kenyatta qui se dessine mais ne réclament pas victoire.

En vérité Kenyatta tient le bon bout. Son bilan est très positif : le Kenya connaît une croissance économique remarquable et consolide sa position de première économie de l’Afrique de l’Est. Par ailleurs les réalisations infrastructurelles-dont l’emblématique ligne ferroviaire Nairobi-Mombassa-font la fierté des kenyans. Et boostent le développement économique national.

Maintenant quelle va être la réaction des perdants ? En 2007, les violences post-électorales avaient fait 1000 morts au moins.

Odinga, à 72 ans se lançait pour la quatrième et, sans doute dernière fois dans la course présidentielle et pourrait ne pas accepter vite sa défaite. C’est pourquoi, la communauté internationale et les observateurs comme le sénateur américain et ex-candidat à la Maison Blanche John Kerry doivent se prononcer rapidement. Pour dire si les résultats sont authentiques ou pas.

Cela pourrait calmer les esprits et mettre en garde les responsables contre d’éventuelles poursuites pénales de la cour pénale internationale(CPI). Les prochaines heures seront cruciales et il y a urgence pour agir et faire baisser la tension dans un pays où les confrontations politiques sont aussi, malheureusement, des chocs ethniques.