La cour suprême du Kenya a décidé de ne…pas décider. Aussi le second scrutin présidentiel qu’elle a imposé va se tenir ce jour dans un pays déjà en proie à la violence.

L’opposition qui avait espéré un sursaut de la cour pour suspendre l’organisation du vote n’a pas eu gain de cause. Les juges de la cour suprême ayant estimé qu’ils n’avaient pas assez de temps pour examiner la requête. Dans ces conditions le boycottage des élections qui est l’option de Raila Odinga demeure et ouvre la voie à une nouvelle victoire de Uhuru Kenyatta.

Ainsi c’est le retour à la case départ du 8 août et le coup d’éclat des juges reste un épiphénomène. Parce qu’ils n’ont pas osé tout remettre à plat en dissolvant la commission électorale par exemple. Ou alors ont-ils eu peur après les accusations portées contre eux par le président Kenyatta.

Quoiqu’il en soit le Kenya ne sortira pas grandi de cette affaire et va logiquement replonger dans la violence. Car Odinga ne va pas croiser les bras et, cette fois-ci les choses vont déborder. Il faut malheureusement craindre le pire. Comme en 2008 !

La journée risque d’être très chaude et tous les rebondissements sont possibles dans un contexte de tension extrême. Aucune condition n’est réunie pour un vote serein. Et l’issue du scrutin ne fait aucun doute avec le boycott du principal leader de l’opposition.

Agir pour sauver ce qui peut l’être encore telle devrait être la mission d’urgence de l’ONU et de l’UA aujourd’hui.