Le fabricant américain de vaccins Moderna vient d’annoncer la construction de sa première usine africaine de vaccins au Kenya, après la signature avec ce pays d’un accord préalable qui prévoit la production de 500 millions de doses par an.

L’entreprise entend investir 500 millions de dollars (460 millions d’euros) dans cette usine, qui produira des vaccins à ARN messager pour l’ensemble du continent africain, qui manque encore largement de doses pour lutter contre la Covid-19.

Moderna dit espérer que cette usine commencera dès l’année prochaine à distribuer en Afrique son vaccin contre la Covid-19, dans l’optique d’augmenter la couverture vaccinale des pays les moins protégés contre le virus.

« L’investissement de Moderna au Kenya aidera à avancer vers un accès mondial équitable aux vaccins et est emblématique des développements structurels qui permettront à l’Afrique de devenir un moteur de la croissance soutenable mondiale », a déclaré le président kényan Uhuru Kenyatta, cité dans le communiqué.

Plus d’un an après l’administration de la première dose de vaccin anti-Covid au monde, seuls 12,7% des 1,3 milliards d’Africains sont entièrement vaccinés. La pandémie a mis en lumière l’immense dépendance du continent aux vaccins importés.

L’année dernière, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait annoncé la création d’un hub vaccinal en Afrique du Sud, ayant notamment pour vocation de fournir des transferts de technologies à d’autres pays, dont le Kenya.

Le patron de l’OMS, l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, a de nombreuses fois appelé à un accès équitable aux vaccins pour arrêter la pandémie et critiqué les pays riches pour leur rétention des doses anti-Covid. Actuellement, seul 1% des vaccins utilisés en Afrique sont produits sur le continent.