Les prochaines élections présidentielles de 2022 semblent embrouiller les relations entre le président Uhuru Kenyatta et son vice-président, William Ruto. Si la campagne n’a pas encore commencé, les partisans des 2 camps se livrent déjà à une bataille sans merci depuis plusieurs mois.
Pour exemple de ces luttes politiciennes, les rassemblements politiques de Raila Odinga, ex-chef de l’opposition, rallié aujourd’hui au président Uhuru Kenyatta, entouré d’hommes d’affaire puissant, sont autorités. Alors qu’en revanche, les rassemblements de William Ruto, le vice-président, sont interdits par les autorités. Officiellement pour maintenir l’ordre public, selon RFI. Décision qui a suscité la colère du clan Ruto.
Coups-bas et manigances se multiplient depuis des mois au sommet de l’Etat. Le président Kenyatta quittera le pouvoir en 2022. Il devait soutenir la candidature de son vice-président Ruto. Mais il chercherait finalement un autre successeur, selon RFI.
Depuis, William Ruto prend ses distances. Deux années avant le scrutin, l’actuel vice-président bilise déjà ses troupes et lancent des messages hostiles contre le clan Kenyatta. Résultat : sur le terrain les partisans s’affrontent, violemment. Il y a quelques jours, un rassemblement politique a tourné au drame faisant au moins 2 morts.
« Si rien n’est fait pour calmer le jeu, le Kenya pourrait basculer dans le chaos », rapporte RFI citant des dirigeants kenyans. Un scénario qui n’est pas sans rappeler celui de 2007, lorsque des violences post-électorales avaient fait un millier de morts.