Le Kenya lève 900 millions de dollars de financements commerciaux externes prévus pour son exercice budgétaire jusqu’en juin auprès de banques internationales, a indiqué le ministère des Finances dans un mémorandum au Fonds monétaire international.

 

Ce pays d’Afrique de l’Est a trouvé qu’il était presque impossible de lever des fonds sur les marchés obligataires internationaux cette année en raison d’une flambée des rendements. Elle a été contrainte d’annuler en juin l’émission prévue d’une deuxième obligation en euros pour le dernier exercice et cherche maintenant des sources de financement alternatives.

 

En raison des “perturbations prolongées des marchés financiers internationaux”, le Kenya fait appel aux banques internationales pour combler une partie du déficit budgétaire, a déclaré le ministère dans la note consultée par Reuters hier jeudi.

Le gouvernement a jusqu’à présent contracté un tiers du montant, a indiqué le ministère, et il examine les offres pour le solde.

Le ministère n’a pas précisé quels prêteurs sont impliqués ni le type de transaction. Le ministre des Finances Njuguna Ndung’u n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Le gouvernement s’appuie également sur un financement moins cher des créanciers multilatéraux. Il a demandé à la Banque mondiale un prêt d’appui budgétaire de 750 millions de dollars, a déclaré Ndung’u au début du mois.

Les deux parties sont en pourparlers pour augmenter le montant à prêter dans le cadre du programme d’opérations de politique de développement de la Banque mondiale, a indiqué le Trésor dans la note de service ; tout financement supplémentaire étant destiné à remplacer une dette coûteuse.

“Nous explorons également activement des opérations de gestion du passif de la dette basées sur le marché afin de réduire les risques de renouvellement découlant de l’échéance des dettes commerciales extérieures”, a déclaré le ministère.

Les difficultés de financement extérieur auxquelles est confronté le Kenya, combinées à des montants croissants de dettes libellées en devises arrivant à échéance, ont exercé une pression sur ses réserves de change.

Le FMI a approuvé le décaissement de 447 millions de dollars au Kenya cette semaine après un examen de son accord de prêt de 38 mois.