Le Kenya veut construire sa première centrale nucléaire d’ici 2034, a annoncé jeudi le premier ministre Kenyan, alors que le pays se prépare à accueillir un sommet américano-africain sur l’énergie nucléaire.
Selon le premier secrétaire du cabinet (un poste équivalent à Premier ministre), Musalia Mudavadi, le Kenya prévoit de construire la centrale nucléaire d’ici 2034, tandis qu’un réacteur de recherche devrait être mis en service au début des années 2030, selon une déclaration de son bureau.
Les médias kényans estiment le coût de la centrale de 1.000 mégawatts à 500 milliards de shillings kenyans (3,5 milliards d’euros). Le projet vise à accroître la capacité énergétique du Kenya, à réduire les émissions de CO2 et à créer de nouvelles opportunités d’emploi, a expliqué M. Mudavadi.
“Le Kenya s’est engagé à jouer un rôle de premier plan dans le domaine des énergies propres. Le Kenya (se) concentre sur l’avancement de la technologie nucléaire dans le cadre de sa stratégie d’énergie durable”, a-t-il déclaré.
Le Kenya génère déjà actuellement environ 90% de son énergie à partir de sources renouvelables : principalement l’énergie géothermique, mais aussi hydroélectrique, éolienne et solaire.
Le président kényan William Ruto, qui s’est positionné à l’avant-garde des efforts africains de lutte contre le changement climatique, veut porter ce chiffre à 100% d’ici à 2030.
Par le passé, le Kenya avait signé des accords avec plusieurs pays, notamment avec la Chine en 2015 pour se doter d’une centrale nucléaire en 2025. Ce projet n’a pas été réalisé.
Le Kenya accueillera la semaine prochaine le deuxième sommet Etats-Unis – Afrique sur l’énergie nucléaire, qui vise à déterminer si le continent est prêt pour cette énergie. L’Afrique du Sud est actuellement le seul pays d’Afrique à disposer d’un programme nucléaire civil, avec deux réacteurs en service depuis plus de 30 ans.