Le Kenya a enfin son président. La main posée sur la bible, le président Uhuru Kenyatta a prêté serment aujourd’hui pour un deuxième mandat consécutif après des élections boycottées par l’opposition.
En effet, le chef de fil de l’opposition, Raila Odinga, également candidat à la présidence a décidé de se retirer après les « dysfonctionnements » ayant entaché les élections. Appelant les Kényans à dépasser les rancœurs du passé et à respecter les lois en vigueurs, le président Kenyatta a déclaré, aujourd’hui, devant ses partisans que « les élections sont maintenant derrière nous. Je vais consacrer mon temps et mon énergie à construire des ponts », a-t-il souligné.
Du coté des partisans d’Odinga on conteste toujours les élections. En effet, dans des déclarations à la presse les militants de l’opposition ont affirmé que le scrutin n’a pu se tenir dans des conditions justes et équitables. Organisant des manifestations, les opposants ont été dispersés par la police à coups de bombes lacrymogènes et des tirs en l’air. Selon des sources locales, les partisans d’Odinga voulaient tenir un rassemblement pour rendre hommage aux morts de la période post-électorale.
Pour rappel, l’investiture aujourd’hui du président Kenyatta s’est déroulée en présence de plusieurs chefs d’Etats africains. En effet, les présidents somalien, rwandais, ougandais, sud-soudanais, éthiopien, djiboutien et zambien ont fait le déplacement pour assister, à coté de quelques 60 000 personnes à la cérémonie d’investiture.
