Le président kenyan Uhuru Kenyatta a entamé le 30 septembre une visite de cinq jours en France placée sous le signe d’accords économiques. Des contrats pour la réalisation devraient être finalisés durant ce séjour, notamment un projet de concession autoroutière reliant Nairobi à Nakuru et une liaison ferroviaire entre la capitale et l’aéroport.
Les deux chefs d’Etat devaient participer ensemble jeudi matin à Paris au forum annuel Bpifrance Inno Génération (BIG), présenté comme l’un des plus grands rassemblements européens dédiés aux entrepreneurs.
Macron et Kenyatta devaient présider le jour même la signature de « trois projets majeurs pour le renforcement des relations économiques » entre les deux pays, d’un montant global de 2,15 milliards d’euros, indique l’Elysée.
Le plus important d’entre eux, qui avait été annoncé lors de la visite de mars 2019, porte sur une concession sur 30 ans permettant la construction de l’autoroute Nairobi-Nakuru-Mau Summit, longue de 187 km, par le consortium Meridiam-Vinci construction-Vinci Concession.
D’un coût estimé à 1,6 milliard d’euros, « il s’agira du plus important Partenariat Public Privé (PPP) en Afrique de l’Est », selon l’Elysée. Cet axe est important car il est emprunté par les camions de marchandises importées au Kenya via le port de Mombasa à destination des pays voisins comme l’Ouganda ou le Rwanda. Le deuxième contrat porte le financement de la prolongation de la ligne 4 du métro de Nairobi, qui doit relier l’aéroport au centre. Il est développé par un groupement des entreprises françaises Transdev, Egis, Vinci, Alstom, Thalès et STOA, et mobilise un prêt du Trésor de 128 millions d’euros.
Le troisième vise à financer le raccordement de la centrale géothermique de Menengai, dans le nord-ouest du Kenya, au réseau de distribution électrique national. Bénéficiant d’un prêt du Trésor de 62,5 millions d’euros, il est porté par General Electrics France, Alstom et Larsen and Toubro Ltd.