Cette semaine pourrait être décisive en Guinée. Une mission technique de la Cédéao est, en effet, arrivée dans le pays depuis dimanche dernier et devrait y rester jusqu’à vendredi. Le Médiateur de l’organisation sous-régionale, Thomas Yayi Boni est également arrivé à Conakry, mardi. L’objectif de cette importante mission est de nouvelles discussions avec la junte militaire du chronogramme, afin de régler, enfin, la question de la durée de la transition.
Les atermoiements des militaires au pouvoir en Guinée à propos de la durée de la transition vont-ils bientôt s’estomper ? Cela semble être en tout cas la ferme volonté de la Cédéao qui a dépêché une nouvelle fois, une importante délégation à Conakry, dont le Médiateur Yayi Boni, pour discuter du sujet avec les autorités.
La Mission qui est arrivée dans le pays, dimanche dernier, restera une bonne semaine à Conakry pour avoir toutes les chances de vider cette lancinante question.
Et les membres de la délégation n’ont pas tardé à dérouler leur feuille de route et ont déjà rencontré le ministre des Affaires étrangères et le chef du gouvernement. Le Premier ministre guinéen, Bernard Goumou a assuré que son gouvernement n’était pas « figé sur la question de la durée » de la transition, lors de ces échanges.
Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya a décrété une transition de trois ans en mai dernier. Un délai que rejette la Cédéao, demandant aux autorités guinéennes de le revoir à la baisse. L’organisation sous-régionale serait plutôt favorable à une transition de deux ans.
Le président de la Cédéao, le Bissau-guinéen, Umaru Cissoco Embalo a réaffirmé dernièrement que le délai proposé par la junte guinéenne n’était pas acceptable. Des sanctions ciblées contre la junte et ses alliés avaient été décidées par la Cédéao, il y a un mois.
En septembre, la Cédéao avait, en effet, donné un mois aux autorités pour réduire la durée de la transition, sous peine de subir de nouvelles sanctions. Justement, la date butoir tombe ce samedi.
Et le couperet pourrait tomber si les autorités de la transition Guinéenne n’assouplissent pas leur position sur cette question essentielle.