Sept cas de la maladie d’Ebola ont été confirmés en Guinée, dans le Sud du pays, et trois décès annoncés. Le gouvernement a déclaré, hier dimanche 14 février, une situation d’épidémie.
Alors que la seconde vague de Covid-19 fait rage dans le monde, voilà que la maladie d’Ebola ressurgit en Guinée, après avoir causé plus de 11 000 morts dans le pays entre 2013 et 2016. Le gouvernement guinéen a, en effet, confirmé sept cas dans le Sud du pays, à Nzérékore, dont trois personnes décédées.
Une réunion d’urgence s’est d’ailleurs tenue, hier dimanche, à Conakry, regroupant le ministre de la Santé guinéen, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), l’Institut national de Santé publique, les Nations unies, l’OMS, MSF, Alima, le CDC, la Croix rouge, entre autres.
Le directeur de l’ANSS, le docteur Sakoba Keïta, a déclaré, à l’issue de cette rencontre, que « la Guinée est en situation d’épidémie d’Ebola », rapporte RFI. L’on ne sait pour l’heure l’origine de la résurgence de la maladie. S’il s’agit d’un patient guéri ou bien d’une nouvelle contamination animale.
On sait seulement que la maladie a refait surface à Nzérékore, la capitale régionale de la Guinée forestière. La même partie du pays où l’épidémie avait démarré en 2016.
Une infirmière de Gouécké, dans la préfecture de Nzérékore, est en effet, tombée malade. Elle a été acheminée à l’hôpital, mais elle décèdera entre le 27 et le 28 janvier dernier, indique l’ANSS.
Il a été constaté après son enterrement que huit personnes souffraient de diarrhée, de vomissements et de saignements. Les examens effectués sur les échantillons prélevés confirmeront la maladie d’Ebola.
Depuis, quatre cas contact sont isolés à Nzérékoré et un à Conakry. Mais les autorités craignent qu’il y en ait d’autres. Une seconde mission devait se rendre en Guinée forestière, hier dimanche, pour délimiter la zone de contamination et tenter de recenser les cas contacts. Il s’agira ensuite de commander des vaccins, la Guinée ne disposant plus de stocks.
Toutefois, la détection relativement rapide de ces nouveaux cas d’Ebola et l’existence de vaccins, contre la maladie, contrairement à 2013, donnent des raisons d’espérer aux autorités guinéennes de circonscrire l’épidémie plus rapidement.