Les avocats des opposants de l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG) inculpés pour « fabrication et détention d’armes de guerre et atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation », ont saisi cette semaine la Cour de justice de la CEDEAO.

Les avocats des membres de l’Union des Forces démocratiques de Guinée détenus demandent à cette juridiction sous-régionale de se prononcer sur une procédure qu’ils estiment être défaillante : violation de la présomption d’innocence, violation des droits de la défense, manque de visibilité sur le calendrier judiciaire de ce dossier et surtout mauvais état de santé des opposants, qui pour certains sont atteints du Covid-19, selon RFI.

« Nous demandons à la Cour d’apprécier la situation en urgence », explique Me Ivan Terel, l’un des avocats des opposants, cité par RFI. « D’une part du fait de la gravité de la violation de leurs droits qui les conduit à être en détention depuis plus de 4 mois sans réelle perspective ou calendrier judiciaire. Le deuxième motif de l’urgence, c’est notre forte préoccupation pour leur santé. Après 4 mois de détention, en pleine période de Covid, ils sont détenus dans un centre de détention qui est gravement affecté par plusieurs cas de Covid », poursuit l’avocat.

La longueur de cette détention est également un autre facteur d’inquiétude, pour les avocats. Soit plus de 4 mois de détention. Au ministère de la Justice en Guinée, on assure que les opposants atteints du coronavirus sont « pris en charge et soignés », selon RFI.