La Commission électorale nationale indépendante de Guinée

Décidément Alpha Condé a plusieurs cordes à son arc pour être assuré de gagner par la fraude. La violence et l’intimidation sont l’arme fatale à sa disposition, avec le soutien sans faille, jusqu’ici, des militaires « ethnicisés ».

Mais il y a aussi l’impératif d’effacer les traces d’une défaite validée par le verdict des urnes, à travers, par exemple les procès-verbaux des bureaux de vote. C’est pourquoi, un seul PV est disponible par bureau de vote, à charge pour les représentants des candidats de le photocopier.

Il est interdit de les photographier. Pourquoi donc ? Pour ne pas permettre aux opposants de détenir des preuves irréfutables des vrais résultats des urnes. En vérité des résultats préfabriqués sont déjà concoctés pour être servis à l’opinion pour annoncer la victoire du dictateur dès le premier tour.

Précaution supplémentaire avec un arsenal juridique sur mesure qui écarte les fiches des résultats c’est à dire les PV issus des bureaux de vote et dûment signés par tous les représentants des candidats « qui n’ont pas de valeur juridique ».

Conscients que le processus électoral en cours est « piégé » de bout en bout, quatre membres de la CENI(commission électorale indépendante) ont rendu public un rapport pour dénoncer le PV unique, les doublons des cartes d’électeurs qu’ils ont constatés et la disparition pure et simple de nombreuses cartes d’électeurs dans certaines localités.

Leur conclusion : ”le doute s’installe sur la crédibilité du processus”. Mieux vaut tard que jamais ! Ce processus n’a jamais pris le chemin de la transparence et de la démocratie car si tel était le cas, Alpha Condé n’aurait jamais gagné une seule élection en Guinée. Il n’y a pas de majorité ni populaire ni démocratique et il le sait parfaitement.

Son choix est de faire comme ses prédécesseurs Sekou Touré et Lansana Conté, des dictateurs  sanguinaires. Comme lui ! Comme eux il ne quittera pas le pouvoir par les urnes. Il faut s’attendre à tout demain et la communauté internationale qui continue d’être passive aura une grande responsabilité dans le coup de force électoral en cours en Guinée. Pour avoir été lâche et donc complice !

Les dizaines de morts déjà comptabilisés n’ont pas arrêté Condé. Quelques dizaines de plus ne changeront rien à sa conduite. Sauf si un électrochoc se produit et que la révolte populaire soit soutenue massivement de l’intérieur et de l’extérieur. Un crime est en train d’être préparé pour demain. Pas un scrutin présidentiel démocratique.