C’est par un communiqué lu à la télévision que le parti de Condé a annoncé son acceptation de se présenter à l’élection présidentielle fixée, par ses soins, au 18 octobre. Le faux suspense qu’il a essayé de créer n’a jamais trompé personne et Condé sort du bois comme il y était entré, toute honte bue.
Âgé de 82 ans et cherchant coûte que coûte à confisquer le pouvoir, Condé a avancé ses pions comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il a tracé son chemin de forfaiture politique en utilisant la force barbare des militaires corrompus.
Officiellement, plus d’une dizaine de personnes ont déjà perdu la vie dans les multiples manifestations populaires qui ont été organisées pour empêcher sa dictature de s’enraciner. Maintenant Condé est à visage découvert et la confrontation avec les opposants et la population va être brutale et sanglante. Comme en 2010 et en 2015. En vérité, comme toujours depuis l’avènement cet ex-opposant devenu un dictateur de la pire espèce.
Que personne ne s’étonne de ce qui va se passer donc dans un pays où le sang des jeunes va encore arroser le sol. Où l’ethnicisme sera manipulé pour maintenir un octogénaire corrompu au pouvoir pour qu’il continue de saigner à blanc son pays. Cette malédiction guinéenne ne s’arrêtera qu’avec une lutte victorieuse contre Condé et ses sbires, contre les militaires à sa botte.
Dans ce contexte, les opposants doivent se mobiliser, participer au scrutin et se battre pied à pied contre les partisans de Condé. Même si tout le monde sait que les résultats préfabriqués du régime sont déjà “confectionnés”. La seule arme qui vaille est celle de l’affrontement qui finira par choquer la communauté internationale-même sous covid 19- quand le nombre de victimes atteindra des chiffres tellement élevés qu’aucune manipulation ne permettra de les cacher ou de les falsifier.
C’est donc le prix du sang qui fera reculer et tomber le dictateur comme ce fut le cas ailleurs. Mais si les opposants affichent de la faiblesse en évitant la confrontation directe, alors Condé va s’imposer par l’épreuve du feu. La balle est dans le camp des patriotes guinéens qui ont le choix entre la soumission et le refus de la dictature.
Condé est un tigre en papier entouré d’une soldatesque certes brutale, mais lâche. Si la riposte des opposants est conséquente, une débandade des militaires n’est pas à exclure. C’est pourquoi la fermeté des opposants sera la clé de leur succès. Sont-ils prêts à payer le prix fort et à prendre tous les risque pour stopper ce dictateur crépusculaire ?
Wait and see !