Le Conseil national de transition, l’organe législatif qui doit décider de la date du retour des civils au pouvoir en Guinée, a tenu sa première réunion le week-end dernier. Cinq mois après le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé.

Les premiers jalons pour un retour à l’Ordre constitutionnel en Guinée vont-ils  être bientôt posés ? Cela pourrait bien être le cas, puisque le Conseil national de transition (CNT), mis en place à cet effet, a tenu sa première réunion, samedi 5 février, ont rapporté plusieurs médias.

C’est le Président de l’instance, nouvellement élu, Dansa Kourouma qui a présidé la séance, ouverte en présence du Premier ministre guinéen Mohamed Béavogui, des Présidents des institutions et du corps diplomatique accrédité en Guinée.

« J’ai conscience que le changement radical des mécanismes qui amènent les élites au pouvoir et qui leur permettent de s’y maintenir quasi indéfiniment, doit être définitivement résolu. Nous devons écrire une Constitution qui ne sera pas facilement modifiable par les pouvoirs constitués », a déclaré le président du CNT dans son discours d’ouverture, dans des propos rapportés par RFI.

« Notre travail, nous allons l’effectuer en excluant toutes considérations porteuses de clivages déplacés et de divisions factices susceptibles d’influer négativement sur le projet du renouveau national. Faisons en sorte qu’il n’y ait plus une nouvelle transition. Ce sera l’indice de la réussite de nos travaux », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le Président du Parlement de Sierra Leone, Abass Bundu, parmi les invités a cette rencontre, a demandé au CNT de travailler pour un retour rapide à l’Ordre constitutionnel.

« La prochaine étape que nous attendons de la République de Guinée, c’est la définition d’un chronogramme clair, qui donc, aboutira au retour à l’Ordre constitutionnel et à la restauration de la démocratie », a-t-il dit.

Depuis le coup d’Etat perpétré le 5 septembre dernier, qui a renversé l’ancien président Alpha Condé, la junte au pouvoir dirigée par le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, n’a pas encore communiqué de date pour les prochaines élections. Aucune durée n’a été donnée, non plus, pour la transition en cours.