L’accord inclusif tant attendu a été signé entre le régime, les opposants, la société civile et les représentants de la communauté internationale. C’est un grand pas qui a été franchi sur le chemin de la réconciliation nationale et du renforcement de la démocratie dans un pays où le sang a beaucoup coulé du fait des affrontements provoqués par les luttes politiques.

Ainsi les élections locales et législatives vont être organisées avant la présidentielle de 2020 en toute logique. La Haute cour de justice va être instituée pour pouvoir juger si nécessaire les responsables de l’exécutif, ministres et président de la république.

Au total 12 décisions ont été entérinées dans l’accord global qui prévoit aussi l’indemnisation des familles des victimes et des blessés des évènements de 2009.

Contrairement à l’accord mort né du 20 août 2015, celui du 12 octobre 2016 a mis sur pied un comité de suivi qui regroupe toutes les parties à l’accord, communauté internationale comprise. Il semble donc qu’il y a une réelle volonté politique d’aller de l’avant et de réconcilier les guinéens avec le soutien des pays amis qui vont abonder les fonds pour l’indemnisation de toutes les personnes concernées par les violences de 2009.

La démarche peut apaiser les esprits et consolider l’Etat de droit qui « n’a pas été à la hauteur en Guinée » où les conflits ethniques empoisonnent les relations sociales.

Il faut souhaiter que cette fois soit la bonne pour enraciner la paix dans le pays. Mais il faudra attendre la mise en œuvre de l’accord pour voir si la sincérité des uns et des autres sera toujours au rendez-vous.