C’est une annonce officielle du Comité national de rassemblement pour le Développement. L’ex président Alpha Condé a été transféré à la résidence de son épouse, dans la proche banlieue de Conakry, indique, en effet, un communiqué du CNRD, lu hier lundi 29 novembre à la télévision nationale (RTG). L’ancien chef de l’Etat, renversé le 5 septembre dernier par un coup d’Etat, était jusque-là gardé « en lieu sûr », par des militaires et bénéficie d’un « traitement digne de son rang sans aucune pression internationale », précise le texte.
C’est dans la nuit du dimanche au lundi, que l’ancien président Alpha Condé a été transféré du Palais Mohamed V au domicile de l’ancienne Première dame, en proche banlieue de la capitale guinéenne. Une maison qui était vacante et qui devrait permettre à l’ex chef d’Etat déchu, de bénéficier de plus d’espace. Toutefois, elle sera gardée par deux véhicules blindés des forces de sécurité, ont soufflé ses proches à RFI.
Alpha Condé aura toujours droit aux services de son cuisinier, de même qu’il continuera d’être suivi par son médecin personnel. Mais il devra encore se conformer à plusieurs restrictions, notamment l’interdiction de sortir et d’accès à un téléphone, indiquent les mêmes sources.
La volonté du CNRD de maintenir l’ancien président en résidence surveillée est certainement une manière d’annihiler toute marge de manœuvre d’Alpha Condé contre l’action des putschistes. Les nouvelles autorités qui ont d’ailleurs ‘’fait le ménage’’ dans les rangs de l’armée, des forces de sécurité et même de l’administration où plusieurs dignitaires, souvent considérés comme des proches de l’ancien régime, ont été mis à la retraite.
Dans tous les cas, ce nouvel acte posé par le chef de la Transition, le colonel, Mamady Doumbouya, pourrait être perçu comme un signe d’apaisement envers la communauté internationale et notamment la Cédéao, qui exige toujours la libération d’Alpha Condé et qui maintient encore les sanctions économiques contre la Guinée.
L’organisation sous-régionale qui tiendra son sommet dans dix jours, exige des indications claires sur la durée de la Transition et la date des nouvelles élections en Guinée