Le président guinéen Alpha Condé, dans la tourmente électorale.

Le ridicule ne tue pas et Alpha Condé qui a déjà dépassé toutes les bornes ose s’adjuger « 91% de OUI » d’un scrutin décrédibilisé, émaillé par des violences ponctuées de morts d’hommes (une dizaine selon les opposants, deux selon le pouvoir) et qui n’ont pas pu se dérouler dans de nombreux endroits du pays où «les bureaux de vote ont été saccagés et/ou incendiés » dixit le ministre chargé de l’organisation du scrutin.
Dans ces conditions, avec le boycott de l’opposition, comment fabriquer un « taux de participation de 61% ? »
Cette mascarade est grossière et doit être dénoncée vigoureusement.
Comme l’a fait le gouvernement français qui a mis en doute « la crédibilité des élections ». A juste titre !
L’union européenne  et les USA en ont fait de même.
L’union africaine et l’organisation internationale de la francophonie doivent, elles aussi désavouer publiquement le régime de Alpha Condé, comme elles l’ont fait en refusant de cautionner l’utilisation du fichier électoral de 7 millions d’électeurs dont 2 500 000 sont faux.
Cet acte de très haute portée démocratique  ,humaniste  et qui met en exergue le respect dû aux peuples  a permis de disqualifier le vote du 22 mars qui restera comme la tâche indélébile qui éclabousse pour toujours le régime de Alpha Condé.
Cela dit, il urge maintenant d’agir pour empêcher le tyran de passer à la seconde phase de son plan, à savoir se « faire élire à un troisième mandat ».

Ayant tout braver jusqu’ici, Condé ne va pas changer de stratégie, sauf s’il y est contraint.
Il profite de la pandémie du cronavirus pour avancer ses pions en espérant que la communauté internationale va l’oublier.
Ou en s’appuyant sur des soutiens obscurs au niveau de la CEDEAO, ceux-là qui ont jugé bon de déclarer qu’ils « prenaient acte des résultats du vote du 22 mars » ?
Comment justifier une telle forfaiture, en jouant les complices ?
Ce scrutin doit être déclaré  nul et non avenu.
Condé doit être poursuivi pour les crimes(plus de 30 morts depuis le mois d’octobre) contre l’humanité que ses sbires ont commis contre les citoyens guinéens.
Une mascarade électorale ne mérite aucune considération particulière, sinon, doper les opposants pour qu’ils investissent la rue .
C’est cette crainte qui a poussé Condé à décréter l’état d’urgence et le couvre-feu « à cause du coronavirus ».
Ridicule !
Les opposants doivent aussi cibler les organes de presse corrompus qui cherchent à faire passer la pilule  en parlant d’un éventuel « dialogue ».
Dialoguer de quoi et avec qui ?
Un dictateur assoiffé de pouvoir et dont les mains sont tâchées de sang ?
La plainte en cours qui va être déposée à la CPI est la seule réponse urgente et aussi la mobilisation des citoyens pour forcer Condé à respecter la souveraineté populaire, la vraie.
Non celle traficotée à travers des élections qui constituent un déni démocratique.