Le Responsable de la communication du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), n’a pas perdu du temps pour répondre au porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoul Diallo, qui a déclaré dans un entretien accordé à RFI, lundi, que le processus judiciaire concernant deux leaders du FNDC, Foniké Mbengué et Ibrahima Diallo, détenus depuis presque 8 mois, suit son cours. Abdoulaye Oumou Sow assimile la détention prolongée de ses deux camarades à « une prise d’otages ».
Dans une interview accordée à RFI, lundi 20 mars 2023, le porte-parole du gouvernement de transition en Guinée a évoqué le cas des leaders du FNDC, Foniké Mbengué et Ibrahima Diallo, détenus depuis bientôt huit mois sans procès, affirmant que le processus judiciaire suivait son cours.
Mais le Responsable de la communication du FNDC, Abdoulaye Oumou Sow, accuse la junte militaire de chercher à gagner du temps, en empêchant la tenue du procès des deux leaders de cette plateforme de la société civile.
« Nous pensons que c’est une prise d’otages, d’autant plus que les camarades Oumar Sylla Foniké Mbengué et Ibrahima Diallo ne sont plus dans le délai normal de détention », a-t-il, en effet, rétorqué sur les ondes du média français.
« En Guinée, le mandat de dépôt est de 4 mois, renouvelable une fois, ça fait 8 mois. Et nous considérons qu’aujourd’hui, ils sont en train de purger une peine pour laquelle un juge ne les a pas condamnés », a-t-il ajouté.
Rappelant que ses camarades ont même observé une grève de la faim pour exiger qu’il y ait un procès, Abdoulaye Oumou Sow affirme que le gouvernement sait que « ces personnes n’ont rien à se reprocher et qu’ils n’ont aucune preuve contre elles ».
En plus de Foniké Mbengué et de Ibrahima Diallo, le porte-parole du FNDC souligne qu’il faut rajouter « Mamadou Billo Bah qui a été kidnappé aussi fin janvier. Ce dernier a aujourd’hui un bulletin médical dans lequel les médecins demandent qu’il soit hospitalisé. On refuse qu’il y ait des soins adéquats pour lui ».
En tout état de cause, dit-il, « nous considérons qu’ils sont en train de payer le martyr de leur engagement pour la lutte pour la démocratie et l’état de droit dans notre pays, d’autant plus qu’ils sont en avant-garde pour le retour à l’ordre constitutionnel ».
Pour rappel, la junte militaire en Guinée a annoncé la dissolution du FNDC et interdit les manifestations dans le pays.