Les autorités de transition guinéennes ont présenté un projet de nouvelle constitution qui réduira et fixera les limites des mandats présidentiels et permettra éventuellement à l’actuel chef militaire Mamady Doumbouya de participer à la prochaine élection présidentielle.
La junte qui a pris le pouvoir par un coup d’État en 2021 avait proposé une transition de deux ans vers des élections en 2022 après avoir négocié avec le bloc régional de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, mais elle n’a donné que peu de signes de vouloir organiser un vote.
Le nouveau projet de constitution, qui devrait faire l’objet d’un référendum dont la date n’a pas encore été fixée, pourrait ouvrir la voie à un retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays.
Le nouveau texte, présenté au Conseil national de transition, qui fait office de parlement sous le régime intérimaire, n’interdit pas aux membres de la junte au pouvoir de participer au processus électoral. L’ancien président Alpha Condé, 86 ans, qui a été renversé par des soldats il y a près de trois ans, serait exclu de la course en raison de la limite d’âge.
L’ex-président avait suscité la colère et l’instabilité jusqu’au coup d’État, après avoir modifié la constitution pour se permettre de briguer un troisième mandat en 2020, après son arrivée au pouvoir en 2010.
Si le projet de la nouvelle constitution est approuvé, le président sera élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, réduisant ainsi le mandat présidentiel de six ans dans la constitution qui a été approuvée en 2020.