Désigné nouveau Médiateur de la Cédéao en Guinée lors de la 61ème session ordinaire de l’organisation, le 3 juillet dernier, à Accra, l’ancien président du Bénin Thomas Yayi Boni est arrivé à Conakry, hier mardi, pour mener des discussions sur la transition avec les différentes parties prenantes. Le président en exercice de l’institution, Umaru Cissoco Embalo et celui de la Commission, Jean Claude Kassi Brou, prendront également part à ces discussions.

Thomas Yayi Boni est arrivé à Conakry, mardi après-midi. Il a été accueilli par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Laho Bangoura. Il a eu un premier entretien avec le représentant du ministre, Morissanda Kouyaté, au salon d’honneur de l’aéroport, avant de rejoindre son hôtel dans la capitale guinéenne. 

Le président en exercice de la Cédéao, Umaru Cissoco Embalo, et celui la Commission de l’organisation sous-régionale, Jean Claude Kassi Brou, sont attendus à Conakry ce mercredi. L’on ne sait pas encore combien de temps cette délégation de haut niveau séjournera à Conakry.

Tout devrait dépendre, en effet, des discussions que la Mission aura avec les parties prenantes, notamment la junte militaire, avec à sa tête le colonel Mamady Doumbouya, le Premier ministre Mohamed Béavogui et certains ministères clés comme celui des Affaires étrangères.  La Mission devrait également rencontrer les acteurs de la classe politique et les représentants des organisations de la société civile. 

Il est probable, toutefois, que le président Yayi Boni reste plus longtemps que les autres membres de la Délégation à Conakry, pour poursuivre les négociations.

Dans tous les cas, la mission s’annonce difficile, puisqu’elle intervient dans un contexte tendu, marqué notamment par les rapports heurtés entre la junte militaire, la classe politique et la société civile.

Le 11 mai dernier, l’organe législatif de la transition, le CNT, avait adopté le chronogramme pour un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. La durée de la transition a, ainsi, été ramenée à 36 mois au lieu des 39 fixés par le chef de la junte, Mamady Doumbouya. Ce calendrier a été, toutefois rejeté par la classe politique guinéenne, qui souligne que le CNT n’a pas les prérogatives de fixer le chronogramme de la transition.

Autant de sujets sur lesquels, la Mission de la Cédéao devra débattre avec les différentes parties au cours de son séjour à Conakry.