CEDEAO

La première journée du dialogue politique a réuni, lundi, en Guinée, le gouvernement, les acteurs politiques et la société civile. La rencontre lancée à l’invitation du Premier ministre, Mohamed Béavogui a été, toutefois, boycottée par le parti de l’ancien président Alpha Condé, le RPG.

Pour l’essentiel, les acteurs politiques et la société civile ont répondu à l’appel du Premier ministre Mohamed Béavogui.

L’ANAD, l’alliance des partis politiques regroupée autour de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, et l’aile politique du Front national de défense de la Constitution (FNDC), ont pris part à la rencontre, même s’ils émettent des réserves quant à la suite qui sera donnée aux débats.

Pour sa part, le parti du président Alpha Condé, renversé le 5 septembre dernier, le RPG et ses alliés, ont boycotté la rencontre. Ils exigent au préalable la libération de leurs dirigeants actuellement emprisonnés, dont l’ancien Premier ministre Kassory Fofana.

Qu’à cela ne tienne, le Premier ministre Mohamed Béavogui a lancé le dialogue devant de nombreuses personnalités politiques, de la société civile, de religieux et de diplomates accrédités en Guinée. Il a affirmé que l’objectif d’une telle rencontre est de « permettre à la Guinée d’avancer » et de sortir de la transition militaire entamée depuis 10 mois maintenant, après le coup d’Etat militaire qui a renversé Alpha Condé.

Mohamed Béavogui a dit son engagement à mener « un échange ouvert, inclusif et constructif » et de «jeter les bases d’une société crédible, paisible, juste et unie autour des valeurs pour bâtir des institutions démocratiques, solides et crédibles qui résisteront au temps et à la tentation des hommes ».

A sa suite, le FNDC, par la voix de son porte-parole, Mamadou Billo Bah a rappelé les revendications de son mouvement, dont la création d’un cadre permanent de dialogue, conformément à la charte du CNRD, l’organe dirigeant de la junte, qui sera placé sous l’autorité d’un Médiateur désigné par la communauté internationale. Il a également demandé le respect des droits de l’homme en Guinée. Plusieurs autres intervenants ont également pris la parole.

Après cette première journée du dialogue, il a été demandé aux participants de préparer des propositions concrètes qu’ils soumettront le 1er juillet prochain, après avoir consulté leur base. L’objectif étant de parvenir à un large consensus.