Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, a suspendu ses appels à manifester de ce lundi 29 août et de dimanche 4 septembre prochain pour un retour à l’ordre constitutionnel. Une décision prise après la rencontre dernièrement des leaders de la plateforme avec certains responsables de la Cédéao.
On craignait encore des violences en Guinée aujourd’hui et dimanche prochain après les appels à manifester du FNDC, assez suivis dans le pays. Les dernières en date, organisées les 28 et 29 juillet et le 17 août dernier, avaient fait au moins 7 morts à Conakry après de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes.
Mais le mouvement a annoncé une trêve après s’être entretenu récemment avec des responsables de la Cédéao et certains présidents de la conférence des chefs d’État de l’organisation ouest-africaine.
Un responsable du FNDC qui s’est confié à RFI affirme que ces rencontres ont permis d’exposer les divergences de l’heure, concernant notamment la conduite de la transition.
Le mouvement s’est toujours dit favorable au dialogue et a ainsi accédé à la demande de la Conférence des chefs d’État de la Cédéao, de suspendre ses manifestations de ce lundi 29 août et du dimanche 4 septembre.
Le FNDC dit avoir reçu la garantie que le Médiateur de la Cédéao, Thomas Yayi Boni va continuer à échanger avec les différents acteurs et avec la junte militaire en Guinée, afin de trouver des solutions qui puissent permettre aux différents acteurs socio-politiques du pays de dialoguer, notamment à propos du contenu et de la durée de la transition.
Arrivé à Conakry, dimanche 21 août dernier, après son premier séjour en juillet dernier, l’ancien président béninois a pu échanger avec les acteurs politiques du pays la semaine dernière. Etaient présents à cette rencontre qui a duré près de 3 heures, des représentants de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), les soutiens de Cellou Dalein Diallo, du RPG et alliés de l’ancien président Alpha Condé, la branche politique du FNDC, entre autres.
Toutefois, Le FNDC a maintenu son appel à une nouvelle mobilisation dans la rue le 5 septembre prochain. Histoire, certainement, de voir comment la situation va évoluer d’ici là.