Les nouvelles autorités en Guinée ont entamé des consultations avec les acteurs politiques depuis lundi. Ces pourparlers qui concernent également les chefs religieux et la société civile, ont pour but de préparer les Assises qui démarrent le 22 mars prochain. Hier mardi, le ministère de l’Administration du territoire a reçu cinq coalitions de partis politiques. 

La junte au pouvoir en Guinée a donc décidé de discuter avec la classe politique qui lui reproche de la mettre à l’écart dans la gestion des affaires publiques et surtout les contours de la transition. 

C’est tout le sens de ces concertations entamées après la mise en place d’un Collectif composé de 58 partis politiques, qui s’insurgent contre la gestion solitaire de l’Etat et les nombreux manquements reprochés aux militaires

Quoi qu’il en soit, ces discussions devront permettre de parler du format et de l’ordre du jour des prochaines Assises. Ce sera sur fond de réconciliation et de dialogue politique. Cette réconciliation devra s’appuyer sur un rapport qui a été établi en 2016. 

Concernant le dialogue, les politiques se sont entendus avec les nouvelles autorités sur les prérequis, lors d’échanges avec le ministre de l’Administration du territoire, notamment sur la composition de l’audience, le chronogramme de la transition et l’organe de gestion des élections.  

Les politiques insistent beaucoup sur la durée de la transition qui doit être fixée assez rapidement par la junte, selon eux. C’est également une des grosses attentes de la communauté internationale, notamment la Cédéao.

Ce sera donc tout l’enjeu de ces discussions. D’arrêter un chronogramme clair, discuté entre les parties, et de rassurer une classe politique déjà sur le pied de guerre pour s’opposer aux ‘’dérives’’ d’une junte à la démarche jugée cavalière et autoritaire.