Le FNDC (front national de défense de la constitution) a atteint son objectif de faire de Conakry une « ville morte » ce jour. Rues désertes et commerces fermés, la capitale guinéenne brille par l’absence paradoxale des foules immenses qui y déambulaient quotidiennement.
Les opposants à Alpha Condé ont donc réussi leur coup et démontré que les populations rejettent le projet antidémocratique et liberticide d’organiser des élections législatives couplées à un référendum pour ou contre une nouvelle constitution.
Le coup fourré que Condé cherche à faire est éventé depuis longtemps car personne n’est dupe de ses intentions.
Après deux mandats et l’empêchement constitutionnel de briguer un troisième mandat, l’homme âgé de 82 ans tente le tout pour le tout pour rester à la présidence de la République.
Les opposants du FNDC ont bien fait d’appeler à une journée ville morte pour éviter une répression sanglante de la part des forces de l’ordre.
Mais rien ne pourra stopper Condé sinon une épreuve de force victorieuse ou l’intervention décisive en acte ou par des menaces de la communauté internationale.
Dénoncer les manœuvres dictatoriales d’Alpha Condé et envoyer la liste de ses souteneurs à la CPI (cour pénale internationale) est un acte de salubrité démocratique, pour ainsi dire.
Les opposants n’ont pas d’autre choix que de faire face à la soldatesque brutale de ce Caudillo des tropiques qui est devenu accro à la drogue du pouvoir.
L’union européenne a déjà mis en garde Condé mais cela ne suffit pas ; Il faut brandir la menace de sanctions sévères pour le dissuader de mettre la Guinée à feu et à sang.