Le président Alpha Condé a invité l’opposition au dialogue et son chef de file, Cellou Dalein Diallo répond favorablement.

Mais le leader de l’opposition a d’abord sollicité et obtenu le soutien des autres dirigeants avant d’accepter.

Homme d’Etat responsable, il laisse au président Condé le soin de décider de la date de leur rencontre et de l’agenda. C’est lucide et respectueux. Alpha Condé revient-il à de meilleurs sentiments avec une volonté politique sincère ou par simple calcul politicien après la démonstration de force de l’opposition dans les rues de Conakry ?

Pour le moment la question reste ouverte car, de par le passé, l’ancien opposant a toujours fait du dilatoire.

Comment expliquer autrement la non tenue des élections locales depuis 2010 ? Et la répression qui s’abat sur les militants de l’union des forces démocratiques de Guinée(UFDG) à chaque manifestation ?

Exerçant un deuxième et dernier mandat et assez âgé, Alpha Condé a intérêt à jouer sincèrement la carte de la démocratie sans laquelle il n’aurait jamais été élu à la tête du pays.

Il a souffert de la répression et devrait s’épargner de sortir par la petite porte de l’histoire.

Le pouvoir est cependant une drogue d’une dangerosité extraordinaire. Des esprits forts s’y fracassent.

L’appel au dialogue de Alpha Condé est un geste à saluer. Il ne peut être une fin en soi. On attend la suite.