C’est ce lundi qu’aura lieu le déploiement officiel de la force de stabilisation de la Cédéao en Guinée-Bissau. Cela, trois mois après la décision de l’institution sous-régionale, lors de son sommet extraordinaire du 25 mars à Accra, d’approuver l’envoi d’un tel contingent dans le pays après le coup d’Etat manqué du 1er février dernier.

Le président bissau-guinéen, Umaru Cissoco Embalo avait échappé à un coup de force le 1er février dernier, quand des hommes armés ont attaqué le Palais du gouvernement où se tenait une rencontre gouvernementale qu’il dirigeait. Au moins 11 personnes avaient été tuées lors de cette attaque sanglante.

Le 25 mars dernier, lors d’un sommet extraordinaire à Accra, la Cédéao avait approuvé l’envoi d’une force d’appui à la stabilisation du pays. Et c’est ce lundi 20 juin que celle-ci sera officiellement déployée.

Il faut signaler qu’un contingent de 631 hommes composés de soldats nigérians, ivoiriens, sénégalais et ghanéens sont déjà présents à Bissau.

Il faut rappeler également que la Cédéao avait déjà effectué une première opération de maintien de la paix en Guinée-Bissau, en déployant une force pour la stabilité et la sécurité dans le pays, après le coup d’État d’avril 2012 qui avait renversé le Premier ministre Carlos Gomes Junior, entre les deux tours de la Présidentielle, alors que ce dernier était donné favori.

Pendant huit ans, cette force chargée de protéger les chefs d’institution et les édifices publics, était restée dans le pays et avait permis de garantir sa stabilité.

Les autorités bissau-guinéennes avaient alors décidé de son retrait en septembre 2020, alors que le pays semblait retrouver une certaine stabilité.

Mais le coup de force manqué du 1er février dernier, dix-sept mois plus tard, est venu rappeler que cette stabilité était assez précaire.

De quoi amener la Cédéao à renvoyer une nouvelle force dans le pays, surtout que ce nouveau coup d’Etat raté en Guinée-Bissau, faisait suite à ceux qui avaient renversé les régimes au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, dans cette même partie de l’Afrique de l’Ouest.

Le président Umaru Cissoco Embalo qui cherche toujours à asseoir son contrôle sur le pays, a dissous le Parlement le 16 mai dernier, et a convoqué des élections législatives anticipées d’ici la fin de cette année.