Le pays est sous tension (archives)

La Guinée voit une nouvelle catastrophe, épidémique celle-là, la fièvre hémorragique Ebola, lui tomber dessus. Des cas de contaminations et, pire de décès, ont été constatés par les autorités sanitaires dans la région de Nzérokéré, dans le Sud-Est du pays. Trois ou quatre personnes ont succombé au virus (le décompte des autorités a fluctué) sur un total révélé de 7 cas de contamination.

C’est à la suite de l’enterrement d’un défunt que le virus s’est propagé et des personnes qui avaient assisté à l’enterrement ont, par la suite, développé la maladie. Les tests réalisés dans le laboratoire construit par l’union européenne dans la région ont permis de confirmer les infections au virus Ebola. C’est donc une nouvelle catastrophe qui s’abat sur le pays du dictateur Condé, frappé aussi, comme tous les autres, par la Covid 19.

La Guinée avait subi, entre 2013 et 2016, une terrible épidémie causée par le virus Ebola qui avait débordé sur les voisins que sont le Libéria et la Sierra-Leone. Il y a eu des « cas importés » aux USA et en Espagne et un bilan de plus de 11000 morts dans le monde. La Guinée et ses voisins avaient comptabilisé 2500 morts. En vérité l’épidémie Ebola s’est déclarée depuis fin janvier dans cette région guinéenne et, certainement, avait été tue, pour des raisons politicienne.

Après son hold up électoral, Condé était plus préoccupé à « faire avaliser » son forfait, en organisant sa prestation de serment et la nomination de son nouveau gouvernement, que de s’occuper d’une nouvelle pandémie qui ternit, encore davantage, l’image de l’Exécutif guinéen. Le camouflage ne pouvait plus durer face à l’évolution de la situation, et surtout, parce que le crime électoral a fini d’être perpétré.

La révélation faite par les autorités sanitaires de Nzérokéré est un appel au secours car Conakry est incapable de faire face, avec un gouvernement composé de personnalités choisies sur des bases de népotisme et d’ethnicisme. L’OMS a répondu très rapidement et va envoyer des vaccins. Il faut saluer cette réaction prompte qui permettrait de circonscrire le foyer de l’épidémie et de l’éteindre, si on peut dire. Il y a urgence car la sous-région ne pourrait pas faire face à une autre crise sanitaire d’ampleur alors qu’elle affronte la Covid.

Condé qui a fermé ses frontières terrestres, en toute irresponsabilité, reçoit ainsi un autre coup de boomerang. Mais le bien-être des populations lui importe peu. Seul son pouvoir l’intéresse. La communauté internationale a une nouvelle opportunité pour passer au peigne fin l’action désastreuse du dictateur guinéen qui constitue une menace multiforme à la communauté internationale. Sans prendre en compte la situation sanitaire de ses populations, il expose toute la sous-région ouest-africaine et le monde entier.