Le gouvernement guinéen a annoncé qu’une soixantaine de personnes seraient jugées en lien avec la contestation qui a accompagné les élections présidentielles et le référendum constitutionnel ayant débouché en 2020 sur un 3e mandat d’Alpha Condé à la tête de l’Etat.

Selon le gouvernement guinéen, 57 d’entre elles étaient renvoyées devant un tribunal. Huit d’entre elles seront jugées pour l’attaque d’un train minéralier dans laquelle trois gendarmes et un soldat avaient été tués dans un quartier périphérique de Conakry en proie aux heurts quelques jours après la présidentielle.

Le gouvernement a évoqué aussi le dossier d’Ibrahima Chérif Bah et Ousmane Gaoual Diallo, des responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le parti dirigé par le principal challenger de Condé à la présidentielle, Cellou Dalein Diallo.

Avec d’autres opposants, ils ont été arrêtés après la présidentielle et inculpés, selon leurs avocats, pour fabrication, détention et usage d’armes de guerre et légères, et atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation.

Quarante-neuf mis en cause seront jugés dans cette affaire, selon le gouvernement. Dans les deux dossiers, 40 personnes ont bénéficié d’un non-lieu et ont été relâchées.

Rappelons que la Guinée a été le théâtre entre octobre 2019 et octobre 2020 d’une intense agitation autour de la candidature de Alpha Condé, 83 ans aujourd’hui, à un troisième mandat.

La contestation, menée par l’opposition et une partie de la société civile et plusieurs fois brutalement réprimée, a fait des dizaines de morts civils et quelques morts dans les forces de sécurité.