Alpha Condé a marché, encadré par des militaires le long du chemin qui l’a mené jusqu’au lieu du scrutin à Conakry. Au centre ville tous les journalistes présents ont constaté le nombre très limité de personnes qui se sont déplacées pour voter. Aucune queue n’a été observée nulle part.
Par contre dans la banlieue de nombreux bureaux de vote ont été saccagés et des affrontements ont opposé forces de répression et manifestants de l’opposition.
Il en a été de même dans plusieurs localités à l’intérieur du pays.
Pour éviter une large diffusion des images de cet échec cuisant, le régime de Condé a bloqué les réseaux sociaux.
Condé et ses affidés ne vont pas se gêner pour bourrer les quelques urnes dans les bureaux ouverts où ne siègent ni l’opposition, ni les observateurs internationaux qui ont tous décidé de boycotter ces élections illégales et illégitimes.
Des statistiques truquées sont certainement déjà préparées et vont être diffusées pour permettre à Condé de commettre sa forfaiture afin de prétendre à un troisième mandat exclu par la constitution. C’est pour ce seul objectif qu’il a voulu organisé ce scrutin ridicule qui a fini de le décrédibiliser auprès de la communauté internationale.
Maintenant, il faut qu’elle (la communauté internationale) en tire toutes les conséquences pour rejeter les résultats et exercer une pression absolue sur Condé pour le contraindre à respecter la constitution de son pays. L’opposition, de son côté doit continuer l’action engagée pour porter plainte contre Condé et les chefs militaires à la cour pénale internationale(CPI).
La lutte doit être à la fois nationale et internationale et les opposants tiennent le bon bout car personne ne reconnaît le vote qui est entrain d’avoir lieu ce jour en Guinée.
C’est un coup d’épée dans l’eau qui ternit, encore davantage l’image du régime Condé abandonné par l’OIF, l’UA et la CEDEAO.
Ce régime est aussi mis au ban des nations par Amnesty International qui a recensé nombre des exactions sanglantes qu’il a commises. Le dossier judiciaire contre Condé et les chefs militaires est solide et accablant. Le scrutin de ce jour va y ajouter d’autres éléments scandaleux que les membres des organisations de défense des droits de l’homme sur le terrain sont entrain de collecter.