L’avocat de Teodorin Obiang, Emmanuel Marsigny, à l’ouverture du procès de son client dans l’affaire dite des « biens mal acquis ».

Le tribunal correctionnel de Paris a mis en délibéré le procès de Téodorin, vice-président de la Guinée-Equatoriale pour le 24 octobre. Ce dernier est poursuivi dans l’affaire dite des « biens mal acquis ». La justice française s’est laissée embarquée dans une aventure judiciaire sans précédent qui peut avoir des conséquences diplomatiques fâcheuses.

Il est difficile de comprendre cette fuite en avant qui ne peut s’appliquer à tous les ressortissants de tous les Etats de la planète. Et pour cause : la justice française s’arroge une compétence universelle qu’elle n’a pas les moyens d’exercer. Alors elle frappe les « petits pays », africains de préférence. Oserait-elle s’attaquer aux princes arabes et aux oligarques russes ? Voire aux investisseurs chinois ?

À l’évidence non ! Donc il y a deux poids et deux mesures. Le procès de Téodorin doit être dénoncé comme une agression contre l’Afrique nonobstant les motifs et les accusations mis en exergue. Le débat est faussé par le parti-pris initial qui dégage une forte odeur de racisme. La France accepterait-elle qu’un de ses officiels soit jugé en Afrique ?

C’est la boite de Pandore qui est ouverte et c’est très grave. Attendons le verdict pour voir si les demandes du parquet : 3 ans de prison ferme, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation des biens saisis en France seront satisfaites ou non.

Tout laisse croire qu’il y aura condamnation car autrement l’acharnement constaté jusqu’ici serait incompréhensible. Le 27 octobre tout le monde sera édifié.