Alors que le chiffre de 15 morts était avancé, hier lundi, suite aux violentes explosions qui ont eu lieu la veille, dans un camp militaire, à Bata, un dernier bilan qui n’est pas encore définitif fait état de plus de 100 morts et 615 blessés. Les autorités équato-guinéennes ont fait appel à l’aide étrangère, hier.

De violentes déflagrations ont eu lieu, dimanche après-midi dans un dépôt de munitions d’un camp militaire, à Bata, la capitale économique de la Guinée équatoriale. Alors que 15 morts étaient déplorés, lundi matin, le bilan s’alourdit d’heure en heure.

Plus de 100 morts seraient dénombrés, selon l’ambassadeur de Guinée équatoriale en France, cité par RFI. Les explosions dans le camp militaire de Nkoantoma, ont fait des dégâts dans un rayon de 10 kilomètres et plusieurs bâtiments ont été ravagés par la déflagration, y compris des églises, très fréquentées le dimanche, selon la même source.

Le président Teodoro Obiang Nguema, 78 ans, qui dirige ce pays depuis 42 ans, a pointé du doigt des fermiers voisins pour un écobuage mal maîtrisé (une technique agricole ancestrale aussi appelée «débroussaillement par le feu »). Il a aussi condamné la « négligence » des militaires chargés de surveiller l’arsenal du camp de Nkoa Ntoma, dans la capitale économique du pays.

Le président équato-guinéen a aussi ordonné une enquête et «lancé un appel à la Communauté internationale à soutenir la Guinée équatoriale ».

En attendant, le gouvernement a mobilisé tous les médecins du pays et a demandé à la population de donner du sang. L’ambassadeur équato-guinéen en France a déclaré que la Guinée équatoriale a lancé un appel à l’aide à des pays voisins : Congo-Brazzaville, Cameroun, Gabon. Mais aussi à la solidarité de l’Europe. L’Espagne devrait, d’ailleurs, envoyer une aide humanitaire.

La ville de Bata concentre environ 800 000 des quelque 1,4 million d’habitants de ce petit Etat d’Afrique riche en pétrole et en gaz, mais où la grande majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le président Teodoro Obiang Nguema est régulièrement accusé d’atteintes aux Droits humains par ses opposants et des organisations internationales.