La Cour suprême de la Guinée-Bissau a rejeté l’appel du candidat Domingo Simoes Pereira(DSP) qui contestait la victoire de son rival Umaru Sissoco Embalo. Elle a, par la même occasion, demandé à la commission électorale de confirmer les résultats qu’elle avait déjà publié, donnant Embalo vainqueur de la présidentielle avec 53% des voix.
La messe est donc dite et le recours de DSP a fait long feu, la faute au non-respect des procédures qui exigeaient que la demande de rejet soit d’abord adressée à la commission électorale. Ce que DSP n’a pas fait. La demande de DSP n’a ainsi pas été examinée, quant au fond.
Cela va laisser un goût d’inachevé, même si le PAIGC et son candidat ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes, à leur manque de perspicacité et de connaissance des règles du jeu dans un pays qu’ils dirigent depuis 47 ans.
La stricte vérité est que Embalo a gagné les élections en réussissant à fédérer toutes les oppositions à DSP qui a brillé par son isolement politique. Embalo s’est révélé un rassembleur et un homme de consensus.
DSP a, sans doute, pensé qu’il avait la victoire acquise avec plus de 40% au premier tour. Mais il a oublié qu’il fallait jouer la deuxième mi-temps. La remontada de Embalo l’a surpris et va certainement sonner le glas de ses ambitions présidentielles.
Il est encore le patron du Parlement où le PAIGC a la majorité. Mais pour combien de temps encore ?