La commission nationale électorale (CNE) va procéder, ce jour à une dernière vérification des résultats de la présidentielle .Après deux précédentes tabulations qui ont bien confirmé la victoire de Umaru Sissoco Embalo.
Ce dernier obtient plus de 53% des voix contre 46% pour son rival Domingo Simoes Pereira. La CNE accepte ainsi de se conformer à une nouvelle demande de la cour suprême du pays. Les représentants des deux candidats sont priés de venir avec tous les procès-verbaux dont ils disposent pour une troisième confrontation. Les deux premières ont établi la victoire de Embalo.
Mais, avec l’énergie du désespoir et le soutien pernicieux de Alpha Condé, Pereira cherche à semer la confusion. Jusqu’ici la cour suprême a refusé d’annuler les résultats et s’est contenté d’exiger un recomptage, plutôt deux fois qu’une .Ce qui est suspect voire ridicule.
Le nouveau rendez-vous de vérification intervient à la suite d’une mise en garde sévère de la CEDEAO qui a certainement fait siffler les oreilles des membres de la cour suprême qui essaient d’outrepasser leurs prérogatives. Cette institution n’est pas habilitée à prononcer les résultats électoraux présidentiels .C’est du ressort de la CNE qui l’a déjà fait et proclamé Embalo vainqueur.
De retour au pays, après une tournée internationale, Rmbalo a fait savoir qu’il prêtera serment le 27 février. Il faut souhaiter que ce mauvais feuilleton prenne fin rapidement et que le président démocratiquement élu soit installé et se mette au travail au service des citoyens. Cette longue attente décrédibilise les Institutions et sape le moral des populations .Elle pourrait aussi donner des idées noires aux partenaires du pays et aux investisseurs potentiels dont la Guinée -Bissau a grand besoin.
Le film n’a que trop durer. Vivement la fin.