Rebelote à Bissau où le PAIGC s’oppose à la nomination de Baciro Dja au poste de premier ministre comme c’était le cas au mois d’août 2015.

Le bras de fer entre le parti majoritaire et le chef de l’Etat ,lui-même membre du PAIGC, avait tourné à l’avantage du parti conforté par la décision de la cour suprême qui avait invalidé la nomination de Baciro Dja.

Le curieux est que le président José Mario Vaz choisisse le même homme encore une fois sans avoir eu manifestement l’aval de ses camarades.

S’agit-il d’une provocation ou alors a-t-il obtenu le feu vert de l’armée ? Cette seconde hypothèse semble la plus plausible car l’armée reste l’arbitre ultime en Guinée-Bissau. Elle a déployé des soldats dans la capitale au moment où nous écrivons ces lignes. Va–t-elle protéger le président ou le désavouer ?

Ce qui est certain c’est que le pays n’est pas encore sorti de l’ornière et cette crise interminable va faire beaucoup de dégâts au niveau économique et social. Les populations, dont l’immense majorité vit en-dessous du seuil de pauvreté, vont encore être les victimes de cette épreuve de force politicienne.

 

 

Crédit image : Logo du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert © PAIGC.