Barrer la route à la propagation du terrorisme dans la zone ouest-africaine. C’est l’objectif de la réunion des chefs d’Etat-major des pays de la Cédéao, ce lundi 19 décembre en Guinée-Bissau, le pays d’Umaru Cissoco Embalo, actuel président de l’organisation sous-régionale. Une rencontre qui fait suite à celle des chefs de Services de renseignement qui s’est tenue, hier dimanche, mais sans la participation des représentants du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali, actuellement suspendus des instances de l’organisation.
Ce lundi, s’ouvre donc à Bissau une réunion des chefs d’Etat-major des pays de la Cédéao pour apporter une réponse pertinente et efficace à la menace djihadiste qui s’étend dans la sous-région, et qui s’est propagée dernièrement au Bénin et au Togo , avec comme locomotives, le groupe État islamique au Sahel et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim).
Elle a été précédée par la réunion des chefs de Services de renseignements des pays de l’organisation sous-régionale, hier dimanche 18 décembre. Une rencontre à laquelle ne prendront pas part, toutefois, le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, ces trois pays actuellement suspendus des instances de la Cédéao, en raison des coups d’Etat qui ont été perpétrés là-bas.
Au centre des échanges de ce lundi, il sera donc question de la mutualisation des forces et du partage des renseignements entre les différents Etats. Le djihadisme qui sévit dans le Sahel (du Mali au Nigeria), touche désormais le Sud avec les récentes attaques dans le Nord du Bénin et du Togo.
Cette rencontre fait suite à la décision prise lors du 62ème sommet de la Cédéao qui s’est tenu à Abuja, au Nigeria, le 4 décembre dernier de mettre en place une force sous-régionale pour lutter contre le djihadisme qui gagne de plus en plus du terrain dans la sous-région.
Les chefs d’Etat de la Cédéao avaient admis que les États seuls ne peuvent plus faire face au péril djihadiste et qu’il convient désormais d’apporter une réponse sous-régionale, en mettant en place une force militaire collective dans l’espace sous-régional.