Le Président de la Guinée-Bissau est sorti indemne d’une tentative de coup d’Etat qui s’est déroulée, presque toute la journée dans la capitale.
Encerclé dans le Palais du gouvernement où se tenait le Conseil des ministres, il a été exfiltré, avec son Premier ministre, Nabian.
Il reconnaît qu’il y a eu des morts, mais que le calme est revenu.
Il devrait s’adresser à la nation dans un discours télévisé, dans la soirée.
Pour le moment rien n’a encore transpiré, en ce qui concerne les auteurs de la tentative de putsch et leurs motivations.
Des spéculations mettent en exergue l’éviction du gouvernement du ministre de la Sécurité Malu, lors du dernier remaniement ministériel opéré la semaine dernière.
Le discours du Président pourrait éclairer la lanterne des citoyens et de la communauté internationale qui s’est beaucoup investie, ces dernières années, pour restaurer un climat de paix dans ce pays habitué aux coups d’Etat.
Les divisions ethniques au sein de l’Armée, l’influence des narco trafiquants et la grande pauvreté qui ronge le pays sont les principaux facteurs qui minent la Guinée-Bissau.
Les rivalités politiques au sein d’une classe politique corrompue compliquent une situation qui l’était beaucoup déjà.
L’intervention de la CEDEAO, alors même que la tentative de coup d’Etat était en cours, a aussi joué, pour sauver le régime.
Un problème majeur demeure à savoir comment juguler le phénomène, dans un pays où, lorsqu’une tentative de putsch ébranle le territoire, des secousses s’en suivent souvent. Comme s’il s’agissait d’un séisme, avec des répliques incontournables.