Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a ouvert le chantier d’une réforme de la Constitution lundi en décidant la mise en place d’une commission à cet effet.
Le président Embalo a annoncé par décret lundi l’instauration d’une commission qui aura 90 jours pour présenter ses propositions.
L’actuelle Constitution passe pour un facteur primordial des crises que doit confronter la Guinée Bissau. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), médiatrice dans ces crises chroniques, avait insisté sur la nécessité d’une réforme constitutionnelle dans le communiqué où elle annonçait fin avril reconnaître Embalo comme président.
Cette reconnaissance intervenait après des mois d’impasse due à la contestation persistante des résultats par son adversaire, Domingos Simoes Pereira.
La CEDEAO avait pressé Embalo « d’engager immédiatement la réforme relative à une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum dans six mois », rappelle l’AFP.
La communauté internationale a souvent appelé, à l’occasion de la révision de la Constitution bissau-guinéenne, à une clarification des rôles respectifs du chef de l’Etat et du Premier ministre, dans ce régime, atypique en Afrique de l’Ouest, où le présidentialisme est la norme.
L’ancienne colonie portugaise a connu depuis son indépendance en 1974 une multitude de coups d’Etat et de tentatives de coups de force et une succession de gouvernements.