Faut-il enfin espérer la résolution définitive de la crise politique qui secoue la Guniée-Bissau depuis un an ? Rien n’est moins sûr.

Mais la médiation que viennent de conduire sur place les présidents Alpha Condé de Guinée-Conakry et Ernest Bai Koroma de Sierra-Leone suscite beaucoup d’espoir. En effet elle a permis des retrouvailles publiques entre les frères ennemis du parti africain de l’indépendance de Guinée-Bissau et du Cap-Vert(PAIGC) qui ont décidé de fumer le calumet de la paix, de former « un nouveau gouvernement consensuel et inclusif » et d’examiner le retour des quinze députés du PAIGC dissidents qui avaient été exclus du parti.

Le compromis qui a été âprement négocié prévoit la mise en place d’un cadre permanent de dialogue et un système de suivi pour que tout blocage éventuel puisse être levé rapidement.

Pour ce faire le bureau de représentation de la CEDEAO à Bissau devient un « bureau permanent, plus étoffé en équipe de suivi ».

La visite des présidents Condé et Koroma à Bissau ce 10 septembre pourrait être une étape marquante voire décisive dans la résolution de cette crise politique fratricide qui gangrène un pays déjà étouffé par la misère et le trafic de stupéfiant.

Pourtant il faut rester prudent car les problèmes de personnes qui sont aussi à la base du conflit demeurent. Le président Vaz, chef de l’Etat et le président du PAIGC Simoes Pereira nourrissent l’un envers l’autre une véritable animosité dont les causes sont inavouables.