La CEDEAO va engager l’épreuve de force avec le président José Maria Vaz de Guinée-Bissau « qui n’a pas respecté les accords de Conakry ». En effet ces derniers exigent la nomination d’un premier ministre de consensus qui serait accepté par le PAIGC, parti majoritaire à l’Assemblée nationale.

Mais le président Vaz a passé outre et choisi Umaru Cissoco Embalo que le PAIGC a rejeté.

Toutefois Embalo a réussi à former un gouvernement et s’est mis au travail. Ce volontarisme se heurte à l’intransigeance du PAIGC et dorénavant de la CEDEAO qui cherche à mettre fin une fois pour toute, à la crise politique qui mine le pays depuis 2015 et le limogeage du patron du PAIGC alors premier ministre.

Pour la CEDEAO, le président Vaz fait du dilatoire en refusant de nommer un premier ministre acceptable et accepté par le parti historique. Et pour le forcer à le faire, l’organisation ouest-africaine menace de retirer ses troupes stationnées dans le pays. Ces soldats au nombre de 550 garantissent la paix et la sécurité qui autrement pourraient être en péril car la Guinée-Bissau attire les narco-trafiquants et autres personnes louches venant de tous les horizons. L’Armée nationale est elle même traversée par des contradictions de toutes sortes qui en font une force déstabilisatrice potentielle.

Le président Vaz sait à quoi s’attendre si les soldats de la CEDEAO plient bagages. Mais c’est toute la sous-région qui serait dans l’œil du cyclone. Comme quoi la bataille politique fratricide entre camarades du PAIGC empoisonne non seulement la Guinée-Bissau mais aussi les pays frontaliers.