La force militaire (ECOMIB) de la CEDEAO qui était présente à Bissau depuis 2012, termine sa mission ce jour. Celle-ci est couronnée de succès car elle a permis de rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays longtemps secoué par des coups d’Etat et des règlements de comptes violents.
C’est le coup d’Etat perpétré entre les deux tours de la présidentielle d’il y 8 ans qui avait poussé les chefs d’Etat de l’organisation sous -régionale à dépêcher une force militaire sur place.
Celle-ci a finalement grossi d’un millier de membres avec des soldats sénégalais, togolais et nigérians et burkinabés. Elle a pu restaurer l’ordre dans le pays à la suite de l’éviction du premier ministre de l’époque Carlos Gomez Jr qui était arrivé en tête du scrutin présidentiel.
Du reste ce dernier, après un long exil au Portugal est revenu au pays où il a participé aux dernières élections présidentielles. il s’est classé cinquième et a soutenu le futur vainqueur et actuel président du pays, Umaru Embalo.
Maintenant que ce dernier a été officiellement reconnu par la Cour suprême -qui a débouté son adversaire Domingo Simoes Pereira-, il n’y a plus de tension palpable, ni de risque envisageable de déstabilisation. La présence de la force militaire de la CEDEAO n’a plus de raison d’être.
Cette fin de mission est à saluer car la CEDEAO a su prendre ses responsabilités et porter secours à un de ses pays membres en danger de guerre civile.
La Guinée-Bissau est un pays qui a des potentialités agricoles (elle se place bien dans l’exploitation des noix de cajou ,notamment- Mais aussi dans le domaine de la pêche et du tourisme avec son joyau que constituent les iles Bijagos.
Paix et stabilité ont toujours fait défaut, minées par des conflits et des guerres intestines entre membres des forces militaires du pays. L’héritage de la guerre de libération nationale victorieuse contre les portugais n’a pas été exploité de manière lucide.
Dorénavant une nouvelle ère pourrait s’ouvrir si la démocratie s’enracine et que les élites se mettent au travail au lieu de s’entredéchirer. La fin de mission de l’ECOMIB ouvrirait alors un nouveau chapitre de paix et d’espoir pour ce jeune pays qui a tant de défis à relever. Pour éduquer ses enfants, combattre la pauvreté en développant son économie dans tous les secteurs.