Une semaine seulement après le coup d’Etat perpétré au Burkina Faso, l’Afrique de l’Ouest va-t-elle encore être le théâtre d’un nouveau putsch ? Selon plusieurs médias, la situation serait très confuse en Guinée Bissau. Des tirs ont été entendus, ce mardi après-midi, dans le centre-ville, aux abords du Palais du gouvernement où se tenait une réunion du Conseil des ministres.
Des tirs d’armes automatiques ont crépité, non loin du Palais du gouvernement, où se tenait un conseil des ministres en présence du président de la République, Umaro Sissoco Embalo, le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et le reste du gouvernement. La réunion serait interrompue.
La situation est très confuse au centre-ville de Bissau où les commerces sont fermés. Un défilé incessant de militaires est noté dans la capitale et plusieurs bâtiments officiels sont encerclés par des militaires.
Plusieurs informations pas encore confirmées circulent en ce moment. Selon certains médias bissau-guinéens, le président Umaru Cissoco Embalo aurait été exfiltré, mais d’autres organes affirment qu’il est en ce moment retenu au Palais du gouvernement, avec son Premier ministre et plusieurs ministres.
A signaler que ces événements interviennent quelques jours seulement après un remaniement ministériel décidé par le président de la République Umaru Cissoco Embaló, mais qui avait été contesté dans un premier temps par le parti du Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam. Le chef du gouvernement avait ensuite affirmé qu’il était d’accord avec le remaniement.
Selon plusieurs sources, Les relations entre le président de la République et le Premier ministre étaient devenues tendues dernièrement. Les deux hommes auraient eu un différend à propos d’un Airbus A340 qui avait atterri en octobre dernier à Bissau en provenance de Gambie avec l’autorisation de la Présidence.
L’ex-secrétaire d’État à l’Ordre public Alfredo Malu avait d’ailleurs démissionné à la suite de cette affaire.
Nuno Gomes Nabiam avait d’abord indiqué que l’avion avait atterri à Bissau de manière illégale, avec un chargement suspect, avant de se raviser quelques jours plus tard devant le Parlement.
Les prochaines heures nous édifieront certainement sur les intentions réelles des assaillants en Guinée-Bissau.