Presque une semaine après la tentative du coup d’Etat en Guinée Bissau, le 1er février dernier, l’on ne sait toujours pas qui sont les auteurs de ce coup de force, ni quelles étaient leurs motivations. Mais selon le Porte-parole du gouvernement, « un groupe de militaires et paramilitaires » ferait l’objet de toutes les suspicions. Samedi, le gouvernement a condamné un « attentat barbare » et « terroriste », pendant que la police menait une opération au siège du parti d’opposition PAIGC.

Leurs identités n’ont toujours pas été révélées, mais les autorités bissau-guinéennes persistent à dire que ceux qui ont mené l’assaut au Palais du gouvernement, mardi dernier, où se trouvaient le président Umaru Sissoco Embalo et son Premier ministre, Nuno Nabiam, seraient impliqués dans le narcotrafic. Le ministre Porte-parole du gouvernement, Fernando Vaz, qui s’est à nouveau prononcé sur le sujet, samedi, à Bissau a évoqué « le recrutement de mercenaires, des rebelles de Casamance », rapporte RFI.

Fernando Vaz n’a, toutefois, pas donné le nombre de ces assaillants, ni combien de personnes ont été arrêtées après cette attaque. Il a également refusé de confirmer si l’amiral Bubo Na Tchuto, ancien chef d’Etat-major de la marine, connu dans ce milieu des narcotrafiquants, fait partie des commanditaires de l’attaque. Evoquant le « secret de l’instruction », il a juste rétorqué qu’«une enquête est en cours ». Également questionné sur l’absence du chef d’Etat-major des armées du pays, le Porte-parole du gouvernement indique que le général Biague Nan Ntam est allé se faire soigner en Espagne pour une « petite opération oculaire ».

Dans le même temps, samedi matin, des policiers ont fait une descente au siège du principal parti d’opposition, le PAIGC. Les responsables de ce parti qui parlent d’« opération illégale », qui a «empêché les militants de participer à une réunion », avaient réfuté les explications du président Embalo après le coup d’Etat manqué, les qualifiants de «simplistes » et « pas très convaincantes ».

Cependant, le Porte-parole du gouvernement réfute toute chasse aux sorcières et affirme qu’« il existe des faits et des preuves », mais a avoué ne pas apprécier l’attitude de ceux qui discréditent le discours du gouvernement.