Les présidents Alpha Condé et Mohamed Ould Aziz ont finalement convaincu le dictateur Jammeh de quitter le pouvoir et la Gambie. Sauf ultime revirement suicidaire de dernière minute, Yaya Jammeh va partir en exil. Jusqu’au dernier moment il a essayé de négocier une amnistie avec la CEDEAO qui s’est montrée inflexible.
Ayant senti déjà hier le vent du boulet avec le survol de son palais par les avions nigérians de la mission de la CEDEAO, Jammeh a bien compris que sa mainmise sur la Gambie est terminée. Ses principaux soutiens militaires lui avaient tourné le dos et il ne pouvait plus compter que sur une poignée d’irréductibles.
Engager le combat avec les forces de la CEDEAO d’environ 7000 hommes est un suicide pur et simple.
Ce soir donc la Gambie va tourner la page de plus de deux décennies d’oppression et de répression. Aucune amnistie ne pourra sauver Jammeh qui devra rendre compte de ses actes criminels face à la justice. S’il se réfugie dans un pays arabe ce sera plus difficile mais rien n’est impossible.
Pour l’heure il faut se féliciter de cette victoire de la démocratie et de l’engagement unanime de la CEDEAO soutenue par l’ONU et le monde entier pour faire respecter le choix souverain du peuple gambien. C’est un moment historique qu’il faut magnifier. Et un avertissement lancé à tous les autres dictateurs tapis dans l’ombre en Afrique et ailleurs.