Coup de bluff et/ou tentative désespérée, la dernière sortie de YAYA JAMMEH pour contester les résultats de la présidentielle et exiger l’organisation de nouvelles élections témoigne de la mentalité torturée du dictateur acculé.

Après avoir accepté sa défaite et appelé son vainqueur pour le féliciter, l’imprévisible bouffon sanguinaire a peut-être compris qu’après le pouvoir c’est la déchéance qui l’attend avec au mieux la prison et au pire la potence.

Criminel notoire dont les mains sont tachées de sang, l’homme qui a terrorisé les Gambiens pendant plus de deux décennies se serait rendu compte de l’impasse dans laquelle il se trouve.

Pourtant il n’est pas certain qu’il soit assez courageux pour jouer les Néron. Il croit toujours que ses concitoyens ont peur de lui et que sa rebuffade va glacer d’effroi ses opposants.

La réaction du vainqueur ADAMA BARROW qui s’est exprimé publiquement pour lui demander de respecter le verdict des urnes et de se préparer à remettre le pouvoir pacifiquement est ferme et déterminée.

MAMA KANDEH arrivé troisième est sur la même position claire et nette. Tout comme l’ensemble de la communauté internationale.

Les carottes sont bien cuites pour le dictateur qui a encore le choix d’accepter son sort ou de s’aventurer sur les chemins de la dérive sanglante et suicidaire.

Peut-il croire un seul instant qu’un retour au statut quo ante soit possible ? Dans son esprit nébuleux, sans doute. Mais son entourage le suivrait-il ?

Ceux qui ont les mains ruisselantes de sang comme lui certainement. Pas les autres.

D’ailleurs l’armée est divisée et ne répondrait plus au « chef » comme auparavant.

Toutefois YAYA JAMMEH contrôle encore des troupes bien armées qui pourraient faire couler beaucoup de sang même si, à la fin ils seront battus.

C’est ce basculement terrifiant que beaucoup redoutent et que d’aucuns cherchent à éviter.

Les prochaines heures vont être cruciales. La réaction unanime de la communauté internationale est à saluer.

Il reste que le Conseil de sécurité saisi par les Sénégal devrait se prononcer rapidement et clairement pour mettre le dictateur au pied du mur. YAYA JAMMEH comprendrait alors que les jeux sont faits et qu’il n’avait qu’un seul et unique choix : se soumettre et accepter la décision souveraine du peuple gambien.

Et se préparer à faire face à ses propres responsabilités historiques.

Il n’y a aucune échappatoire possible. Qui sème le vent récolte la tempête.