Le dictateur en exil, Yaya Jammeh a demandé à ses fidèles de ne pas voter pour son tombeur Adama Barrow, lors de la Présidentielle du 4 décembre prochain.

Il s’est adressé à eux par téléphone depuis la Guinée Equatoriale.

Cette sortie imprévue fait tomber à l’eau tous les plans de Barrow qui avait choisi de pactiser avec le diable, le dictateur aux mains tâchés de sang, Jammeh, pour l’emporter contre Darboe qui serait favori de la Présidentielle.

En effet si son ethnie « Socé » fait bloc avec lui, Darboe sera difficile à battre, car celle-ci a une majorité relative en Gambie.

C’est pourquoi, Barrow avait imaginé un rapprochement avec les responsables de l’APRC, le parti de Jammeh, pour un nouveau « deal » politique paradoxal.

Il avait même rendu visite, la semaine dernière à la famille de Jammeh, dans son fief de Kanilai.

Jammeh vient de tout remettre en cause, en désavouant les responsables qui ont négocié avec Barrow.

Il leur a retiré sa confiance et exhorté ses militants à ne pas voter pour le président sortant.

A l’évidence, il compte peser sur l’élection ; mais si Darboe gagne, lui Jammeh, risque gros !

Les preuves de ses crimes s’accumulent et un recours devant la CPI (Cour pénale internationale), est plus que probable pour que Jammeh soit traduit en justice.

Une pression maximale pourrait amener Malabo à lâcher le dictateur Jammeh qui ne respecte pas l’obligation de ne pas intervenir dans les affaires politiques intérieures de son pays, la Gambie.

Dorénavant c’est l’incertitude qui règne sur l’évolution de la situation politique gambienne et la Présidentielle devient plus ouverte que jamais.

Des rebondissements peuvent encore avoir lieu car Jammehaime trop les « buzz ». Il veut rester au cœur d’un jeu politique pour lequel il est disqualifié.

Comme les voies du Seigneur, celles de la justice, sont parfois impénétrables…

En revenant sur le devant de la scène médiatique, Jammeh va attirer l’attention sur lui et donner du grain à moudre à ses victimes, nombreuses en Gambie, qui réclament justice.

Barrow pourrait retourner, encore sa veste, et se faire l’avocat d’une poursuite pénale contre Jammeh, en sollicitant la communauté internationale pour son extradition.

En révélant au grand public, les crimes abominables de son prédécesseur que les enquêtes ont permis de sortir des charniers.

Il pourrait alors revendiquer la boutade de l’homme politique français Edgar Faure, qui affirme que : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ».

Dans le cas de Barrow, ce serait le vent de la compromission !