De source certaine, le roi Mohammed VI envoie vendredi 13 janvier une délégation de haut niveau à Banjul pour discuter avec Yaya Jammeh et s’il accepte, l’emmener avec elle au Maroc.
Il faut rappeler que l’épouse de Yaya Jammeh est marocaine et que donc naturellement le président gambien y serait bien reçu. Il s’y ajoute que c’est le roi du Maroc lui-même qui lui ouvre la porte et lui offre l’hospitalité légendaire de son peuple.
Il est vrai que si cette démarche aboutit, le royaume chérifien frapperait un grand coup diplomatique qui mettrait encore plus en lumière le leadership reconnu de tous d’un pays majeur du continent africain.
La solution marocaine offre toutes les garanties à Yaya Jammeh car jusqu’ici aucun pays arabe n’a jamais trahi un de ses hôtes accueilli dans le cadre spécifique du droit d’asile.
Les présidents Maouya Ould Taya de Mauritanie et le président Ben Ali de Tunisie en bénéficient depuis des années dans le Golfe comme en avait joui Idi Amine Dada en Arabie Saoudite jusqu’à sa mort. Faut-il préciser que le président Mobutu repose dans un cimetière au Maroc ?
Si Yaya Jammeh voulait des garanties elles sont consacrées par les faits et par leur durée.
La balle sera donc dans le camp de Yaya Jammeh qui doit comprendre que son règne est terminé. Aucun pays de la communauté internationale ne le reconnaitra plus comme chef d’Etat à partie du 19 janvier. Partir au Maroc est un choix de raison doublé d’une attitude patriotique qui vise à épargner le peuple gambien qui paierait le prix du sang pour faire respecter sa décision souveraine.
Le pouvoir, comme tout a un début et une fin.