Un cinquième militaire, présumé putschiste a été arrêté en Gambie après le coup d’Etat déjoué du mercredi 20 décembre dernier, selon les autorités de Banjul. Deux autres militaires sont toujours activement recherchés, ont indiqué les mêmes sources.
Ils sont au total, cinq soldats arrêtés après l’annonce faite par le gouvernement gambien d’une tentative de coup d’État pour renverser le président Adama Barrow, le 20 décembre dernier. Le caporal Babakar Njie du Bataillon de la garde présidentielle est, en effet, le cinquième militaire arrêté après l’arrestation de quatre soldats au lendemain de ce coup de force déjoué.
Il s’agit du Caporal Sanna Fadera de la marine gambienne, présumé meneur du complot, du Caporal Mbarra Touray du premier Bataillon d’infanterie à la caserne de Yundum, du Caporal Ebrahima Sanno de la police militaire, actuellement en congé d’études et le Sergent Gibril Darboe de la marine gambienne.
Le caporal Babacar Njie était activement recherché en même temps que deux autres complices présumés. L’armée gambienne qui a donné l’information, indique, en effet, que l’adjudant de deuxième classe Jadama et un autre Badjie de la marine gambienne sont toujours recherchés.
La police gambienne avait également annoncé dans un communiqué avoir interrogé Momodou Sabally, ancien ministre des Affaires présidentielles sous le régime Jammeh, après la diffusion d’une vidéo indiquant que le président sera renversé avant les prochaines élections locales.
L’Union africaine (UA) et la CEDEAO ont vivement condamné ce nouveau coup de force manqué, affirmant rejeter tout changement anticonstitutionnel de gouvernement dans un État membre.
C’est la dernière tentative de coup de force en date en Afrique de l’Ouest depuis 2020, après deux putschs au Mali et au Burkina Faso, un autre en Guinée et un autre coup d’Etat manqué en Guinée-Bissau.
C’est également la deuxième tentative de coup d’Etat en Gambie depuis l’installation d’Adama Barrow à la tête du pays en 2017, après 22 ans d’un régime autocratique dirigé par Yahya Jammeh. Le président Barrow a été réélu pour un second mandat le 5 décembre 2021.
Depuis l’arrivée de Barrow au pouvoir, les institutions gambiennes sont protégées par une Mission de la Cédéao, prolongée plusieurs fois à la demande du chef de l’État. La Présidence gambienne est aussi sécurisée par des soldats sénégalais, ce qui pourrait être une source de frustration chez les militaires gambiens selon plusieurs observateurs.