L’enquête après le coup d’Etat manqué du 20 décembre dernier en Gambie, avance bien. Après l’arrestation de sept personnes dans le cadre de cette affaire, le gouvernement a annoncé, hier mardi, avoir inculpé deux civils et un policier qui seraient liés à ce putsch raté.

Le Porte-parole du gouvernement gambien a publié un communiqué, hier mardi, indiquant que deux civils, Mustapha Jabbi et Saikuba Jabbi, et l’inspecteur de police Fakebba Jawara, ont été arrêtés le 30 décembre et inculpés pour dissimulation de trahison et de conjuration pour commettre un crime.

Au moins sept militaires ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire, la plupart étant membres de la marine nationale gambienne.

Toutefois, le responsable du principal parti d’opposition, le Parti démocratique unifié (UDP), l’ancien ministre du dictateur Yahya Jammeh (1994-2017), Momodou Sabally, a été libéré la semaine dernière. Il avait été arrêté quelques jours auparavant après son apparition dans une vidéo, indiquant que le président Adama Barrow, serait renversé avant les prochaines élections locales. L’actuel chef de l’Etat gambien a été réélu le 5 décembre 2021 pour un second mandat.

Il y a quelques jours, les autorités gambiennes ont annoncé que les conspirateurs contre le régime avaient pour objectif d’« arrêter des hauts responsables du gouvernement et de les utiliser comme otages pour empêcher toute intervention étrangère ».

Le gouvernement avait ensuite mis en place une commission d’enquête pour élucider cette tentative présumée de putsch manqué. Elle devra rendre son rapport dans les prochains jours.

Cette tentative de coup d’Etat, la deuxième depuis l’arrivée de Adama Barrow au pouvoir en 2017, est la dernière en date en Afrique de l’Ouest depuis 2020, après deux putschs réussis au Mali, deux autres perpétrés au Burkina Faso, un autre en Guinée, et une tentative ratée en Guinée-Bissau.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), a annoncé la mise en place d’une force régionale pour lutter contre le terrorisme et les coups d’Etat dans la sous-région lors de son 62ème sommet, le 4 décembre dernier à Abuja, au Nigeria.